Maison de Bousies

De PN Wiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Cette page est un fork démarré en mars 2020 à partir de la version d'archive de la page de WikipédiA en date du 25 avril 2017 (i.e. avant les modifications substantielles survenues depuis).


Maison de Bousies
Image illustrative de l'article Maison de Bousies
Armoiries

Blasonnement D'azur à la croix d'argent. Couronne : comtale ancienne. Supports : deux lions léopoardés tenant des bannières aux armes de l'écu.
Devise « Bousies au bon fiert. »
Branches Comtes de Fauquenberg
Vicomtes de Rouveroy
Borluut
Période XIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Cambrésis
Fiefs tenus Seigneurs et barons de Bousies, Verly, Vertaing, Feluy, Tyberchamps, Familleureux, Gosselies, Heriaumont, Odierbois, Escarmaing, Rouveroy, Préaux, Fayon, Saint-Symphorien, Malprouvé, La Haye, Champvans lez Gray, etc.
Demeures Château de Feluy
Château de la Rocq
Château de Rouveroy
Charges Pair du Cambrésis, Grand bailli de Hainaut
Fonctions militaires Chevalier banneret du Hainaut, Maréchal d'armées de Charles Quint
Fonctions ecclésiastiques Abbesse de l'abbaye noble de Forest, chanoinesse du chapitre de Moustier, chanoinesse à Sainte-Waudru de Mons, chevaliers de Malte
Récompenses civiles Chevalier de l'Ordre de la Toison d'or
Preuves de noblesse
Autres Reconnaissance de noblesse dans le Royaume uni des Pays-Bas en 1816 avec le titre de chevalier transmissible à tous les descendants mâles, présidence du corps équestre du Hainaut de 1817 à 1830 et concession du titre de comte pour tous en 1870.

La Maison de Bousies ou de Bouzies[1] est une ancienne famille noble subsistante du XIIe siècle. Elle tire son nom du village de Bousies dans le Cambresis.

Historique

La Maison de Bousies est issue de Wautier Ier de Bousies, pair du Cambrésis, seigneur banneret du Hainaut[2] qui épousa en 1125 A. d'Estourmel[3] et dont est issu Wautier II, seigneur de Bousies, pair du Cambrésis, cité en 1172 et 1199[4],[5].

Wautier II épousa Ada du Rœulx, arrière-petite-fille de Baudouin de Jérusalem[3]. Ils eurent, entre autres, Wautier III qui se croisa en 1202 avec le Comte Baudouin de Flandre[6].

Wautier III, seigneur et baron de Bousies, pair du Cambrésis, chevalier banneret du Hainaut épousa N… de la Maison de Champagne[6]. Ses armes sont représentées au château de Versailles dans la 5e salle des croisades[4],[7].

Au XIIIe siècle, Wautier V de Bousies, petit-fils de Wautier III, seigneur Bousies épousa Alix de Hainaut, fille de Philippe de Hainaut, seigneur de Sebourg, de Dandre et de Fayt[4]. Son arrière-petite fille, Jeanne de Bousies, héritière de la seigneurie de Bousies, épousa Jean de la Pierre[8].

La branche (cadette) contemporaine de la famille de Bousies, que les auteurs contemporains ne rattachent pas de façon scientifique aux ancêtres sus-mentionnés, est issue de Claude de Bousies (vivant au XVIe siècle), seigneur d'Audierbois, et d'Isabeau de Trazegnies, fille de Triolus de Trazegnies et d'Antoinette de Quarouble, dame d'Escarmaing[9],[10]. Claude de Bousies était le petit fils de Jean de Bousies et d'Isabeau de Praet[11], et, petit neveu d'Eustache V de Bousies dont il sera question à la section suivante.

Après l'indépendance de la Belgique, Philippe et Charles-Alexandre ont été membres du Congrès National de 1830-1831[12]. Ils sont inhumés dans la crypte de la famille de Bousies dans l'église de Rouveroy[13].

En 1735, une branche de la famille de Bousies se fixa en France, en Franche-Comté sous le nom « de Bouzies » en la personne de Ferri-François -Alexandre de Bouzies. Cette branche française s'allia aux familles de Saunier de Villerschemin, de Rosière-Sorans, de Scey-Montbéliard[14],[15], elle posséda le château de Champvans (Haute-Saône), donna quatre chevalier de l’Ordre de Saint-Georges[16] et s’éteignit avec Félicité de Bouzies à la fin du XIXe siècle[17].

Membres notables

  • Eustache V de Bousies († 1558), chevalier de l'Ordre de la Toison d'or, seigneur de Vertain, de Feluy, de Gosselies, de Tyberchamps, capitaine de cinquante hommes d'armes et de cent archers, Lieutenant, puis Général et Maréchal dans les armées de Charles Quint. Jeanne de Bousies, sa fille, épousa Charles de Rubempré, vicomte de Montenaken, seigneur de Bièvre, de Rèves, d'Aubigny, d'Estrées, etc. Elle était l'héritière et la dernière représentante de la branche aînée de la maison de Bousies.
  • Alexandrine Françoise Pétronille de Bousies (1745-1791), épouse de son cousin-germain le Marquis de Gages, organisateur de la Franc-maçonnerie dans les Pays-Bas belgiques, fils de Charles-Antoine et de Victoire-Isabelle de Bousies de Rouveroy.
  • Ferdinand-Joseph-Constant, comte de Bousies-d'Escarmaing, célibataire, né le 27 février 1748, après avoir commencé à servir en 1764, à seize ans, dans la Compagnie des Chevaux-Légers de la Garde ordinaire du Roi Très-Chrétien, il se préparait à entrer dans le clergé[18], il fut reçu de minorité dans la vénérable langue de France le 15 juillet 1771[19], chevalier de Malte[20],[21], sur preuve des huit quartiers : Bousies/d'Esclaibes - Maes/Buignies - Carondelet/d'Esclaibes - Pronville/Druhot[22],[23].
  • Bonaventure-Hyacinthe-Joseph de Bousies (1755-1831), chevalier, chevalier de l'ordre du Lion Belgique. Il fut consécutivement : maïeur de Mons, député de l'assemblée des représentants du peuple du Hainaut, membre du conseil des anciens, conseiller de préfecture du département de Jemmapes, gouverneur de la province de Hainaut (1815-1821), chambellan du roi des Pays-Bas, membre de la 1re chambre des États généraux, conseiller d'État[24].
  • Ferdinand Louis de Bousies, né à Mons, fils de Charles de Bousies et de Marie d'Ive de Bavay, fut admis dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem le 23 septembre 1787[25],[21],[26], il reçut confirmation comme chevalier de l'ordre de Malte le 23 janvier 1834. Il avait épousé Anne d'Auxy de Foulenc.
  • Charles-Alexandre de Bousies de Rouveroy (1789-1871), comte, décoré de la Croix de fer, chevalier de l'ordre de Léopold et de l'ordre souverain de Malte[27],[28],[29]. Il fut consécutivement : auditeur au conseil d'État et sous-préfet, membre de l'ordre équestre et des états provinciaux du Hainaut, membre du congrès national, du sénat depuis 1830[12].
  • René-Philippe de Bousies (° 1789-1875), comte, chevalier de l'ordre de Malte[30], chevalier de l'ordre de Léopold, chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur. Il fut consécutivement : officier de cavalerie, membre de l'ordre équestre du Hainaut, membre de la seconde Chambre des États généraux, officier supérieur de la maréchaussée, membre du Congrès national et enfin membre de la chambre des représentants et du sénat[12].

Preuves de noblesse

  • 5 mars 1816 à La Haye par le roi Guillaume Ier : nomination de Charles-Alexandre de Bousies de Rouveroy, vicomte, comme membre du Corps équestre de Hainaut. Son nom figure sur la 1re liste officielle des nobles avec la mention que son titre de vicomte est transmissible à la primogéniture mâle. Les autres descendants mâles portent le titre de chevalier[31] ;
  • 5 mars 1816 à La Haye par le roi Guillaume Ier : nomination de Ferdinand-Louis de Bousies comme membre du Corps équestre de Hainaut[31] ;
  • 5 mars 1816 à La Haye par le roi Guillaume Ier : nomination de Bonaventure-Hyacinthe-Joseph de Bousies, chevalier, comme membre du Corps équestre de Hainaut. Son nom figure sur la 1re liste officielle des nobles avec la mention que son titre de chevalier est transmissible à tous les descendants mâles[31] ;
  • 3 novembre 1822 à Bruxelles par le roi Guillaume Ier : reconnaissance de noblesse en faveur de René-Philippe de Bousies, frère du Ferdinand-Louis de Bousis sus-mentionné[31] ;
  • 31 décembre 1870 à Bruxelles par le roi Léopold II : concession motu proprio du titre de comte transmissible à toute la descendance en faveur de
  1. Charles-Alexandre de Bousies, vicomte, sus-mentionné[31] ;
  2. Alexandre-Antoine-Adolphe de Bousies, chevalier, fils de Bonaventure sus-mentionné[31] ;
  3. René-Philippe de Bousies, écuyer, sus-mentionné[31].

Alliances

  • XIIe - XVe siècles : Rœulx (du), Walincourt (de), Hainaut (de), Conflans (de), Haynin (de), Pierre (de la), Chin (du), Esnes (d'), Trazegnies (de), Bierne (de), Landas (de), Polanen dite de la Lecke (de), Rouveroy (de), Praet dite de Moerkerke (de), Hamaide (de la), Mailly (de), Révery (de), Humières (de), Rubempré (de), …
  • XVIe - XVIIIe siècles : Briart de Rouveroy (de), Massiet (de), Esclaibes (d'), Grassis (de), Rocca (de), Brum de Miraumont (le), Corswarem-Looz (de), Yve de Bavay (d'), Mont de Gages (du), Hoves des Estinnes (de), Armes de Compère dit de Prelle Compère de Prelle, …
  • XIXe - XXe siècles : Cornet de Wavenbroeck, Behault (de), Hanot d'Harveng, Borluut, Marchant d'Ansembourg (de), Ursel (d'), Hemricourt de Grunne (de), Barre de Nanteuil (de la), Barre d’Erquelinnes (de la), Coppée, Mérode (de), Pret Roose de Calesberg (de), Chastel de la Howarderie (du), Borchgrave d'Altena (de), Gevers, Ligne (de), Swaters, Enffans d'Avernas (des), …

Bibliographie

Notes et références

Notes

Références

  1. Dans l'ancien régime de nombreux ouvrages écrivent "Bouzies" Exemple en ligne.
  2. Ruteau, Abrégé des Annales du Hainaut de Vinchant, Mons, 1648, pp. 12-13
  3. 3,0 et 3,1 Magny 1861.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Stein d'Altenstein 1853, p. 50
  5. Poplimont 1864, p. 157.
  6. 6,0 et 6,1 Geoffroy de Villehardouin (alias Vinchant), Annales du Hainaut, tome II, 1202, p. 202.
  7. Poplimont 1864, p. 158.
  8. Stein d'Altenstein 1853, p. 51.
  9. Stein d'Altenstein 1853, p. 53.
  10. Goethals 1849.
  11. Stein d'Altenstein 1871, p. 64.
  12. 12,0 12,1 et 12,2 Stein d'Altenstein 1871, p. 68.
  13. Valentin Dupont, Le comte Charles-Alexandre de Bousies de Rouveroy, Pro Belgica Hainaut, 21 mai 2014.
  14. Nicolas-Antoine Labbey de Billy, Histoire de l'Université du comté de Bourgogne, C.-F. Mourgeon, 1815, pages 136 à 138.
  15. Roger de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Laffitte Reprints, 1976, page 138.
  16. L. Suchaux, La Haute-Saône: dictionnaire historique, topographique et statistique des communes du département, A. Suchaux, 1866, page 126.
  17. Louis Bergeron, Guy Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire (Jura, Haute-Saône, Doubs), Centre national de la recherche scientifique, 1979, page 70.
  18. Gilles Deregnaucourt, De Fénelon à la Révolution: le clergé paroissial de l'Archevêché de Cambrai, Presses universitaires de Lille, 1991, p. 92.
  19. Stein d'Altenstein 1853, p. 60: « Ferdinant-Joseph-Constant, né 27 février 1748, baptisé à Notre-Dame au Quesnoy, chevalier de Malte, reçu de minorité dans la vénérable langue de France 15 juillet 1771. »
  20. Emmanuel Auguste Hellin, Supplément généalogique, historique, additions et corrections à L'Histoire chronologique des évêques et du chapitre exempt de l'église cathédrale de S. Bavon a Gand, Pierre de Goesin, Gand, 1777, p. 269.
  21. 21,0 et 21,1 Louis de La Roque, Catalogue des chevaliers de Malte appelés successivement chevaliers de l'ordre militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, Alp. Desaide, Paris, 1891, col. 38: « Ferdinand-Joseph-Constant de Bouziès, 1774.
    Ferdinand-Louis de Bouziès, 1787. »
  22. Vegiano 1779, p. 216
  23. Vegiano et Herckenrode 1862, p. 297
  24. Stein d'Altenstein 1871, p. 69.
  25. Almanach de la Cour, Bruxelles, Société belge de librairie Hauman et Ce, 1841, p. 135.
  26. L'ordre de Malte, ses grands maîtres et ses chevaliers, Delaunay, 1834, p. 259.
  27. Almanach de la Cour, Bruxelles, Société belge de librairie Hauman et Ce, 1841, p. 135.
  28. Pasinomie, éditeur Bruylant, 1834, p. 134.
  29. Georges Dansaert, Histoire de l'Ordre souverain et militaire de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Rhodes ou de Malte, en Belgique, éditeur Lesigne, Bruxelles, 1932, p. 280.
  30. Handelingen Tweede Kamer 1826-1827, 15 december 1826, Staten-Generaal Digitaal, 15 décembre 1826.
  31. 31,0 31,1 31,2 31,3 31,4 31,5 et 31,6 Paul Janssens et Luc Duerloo, Armorial de la noblesse belge, 1992. Lire en ligne.

Voir aussi

Liens externes